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Merlo.

A tous mes copains : Oslo, Rani, Vanga, Blutch, Chuck, Rebelle, Wolf, Olympe, Yuti et bien d'autres qui ont eu la chance de rencontrer Merlo.

Ce soir, lors du "pipi", après la télé des maîtres et avant d'aller vous coucher, le cul par terre sur la terrasse, regardez le ciel.

Une nouvelle étoile y est née aujourd'hui. Ce jeudi Merlo nous a quittés. Et en remerciement de tout ce qu'il nous a appris, lancez lui un hurlement. Un de ceux que vous faisiez quand vous étiez encore des loups. Un de ceux qui vous viennent du fonds des tripes et qui font savoir à "dame nature" que l'un des siens s'en est allé rejoindre ses origines.

Avec sa sagesse, son équanimité, Merlo nous a apporté , à chacun de nous, un peu d'aide au cours de notre formation. Nous montrant comment ouvrir une porte, un tiroir, ramasser un objet, et toutes ces choses que EUX demandent que l'on apprenne pour les accompagner dans la vie.

Et si, avec l'âge, il avait perdu un peu de sa souplesse, un peu plus jeune ce n'était pas le dernier pour sauter la clôture, aller faire un tour dans le quartier et... revenir tout fier avec l'objet de ses rapines.

Merlo est parti, doucement, sans dire "au revoir" pour ne pas déranger. Parti pour une opération bénigne, il a préféré rester dans son sommeil. Ce foutu cancer aura peut être eu raison de son corps, mais pas de sa fierté ni de son panache.

Pendant plus de neuf années il a accompagné Jacqueline, - personne handicapée - dans sa vie et dans son cœur. Un binôme qui faisait plaisir à voir tant il en émanait de tendresse et d'amour. Il revenait de temps à autre chez nous en vacances et, à chaque fois, autant il était heureux de nous retrouver, autant il frétillait à l'idée de revoir "sa maîtresse" lors de son retour à la maison.

Pendant plus de deux années il a supporté la vie en milieu hospitalier, restant avec "sa" Jacqueline, compagnon de ses joies et de ses moments de cafard.

Oui Merlo, ce n'était "que" un chien, comme MOI, comme tant d'autres. Sauf peut être qu'il était plus humain que bien des humains que je connais, plus fidèle que beaucoup de ceux qui se disent amis, plus tolérant que beaucoup de bipèdes, plus sage que bien des philosophes...

Alors ce soir, sur la terrasse, n'oubliez pas. Pas moyen de le manquer. Il vous fera certainement un clin d'œil pour vous rappeler que la vie est belle quand on aime.

Quant à MOI, je vais de ce pas me coucher dans la caisse, pleine encore de son odeur, dernier témoin de sa présence. Mais juste avant, leur faire un câlin, à EUX, et essayer, pour autant que je puisse faire, d'adoucir leur tristesse.



27/10/2013
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